mercredi, mai 03, 2006

Jeudi 20 avril 2006 : Premières heures à Tokyo

Arrivée à 7h du matin : le décalage horaire a fait son oeuvre, et je suis complètement à "l'est". L'exploit de ces premières heures japonaises est de prendre le train pour le centre-ville. Je me poste devant l'automate de vente des billets. J'ai beau appuyer sur tous les boutons, rien n'y fait, l'automate ne réagit pas. Un petit bouton rouge intitulé "call for help" attire mon attention. J'appuie... et tout d'un coup, à 10 cm de la machine, s'ouvre un petit carré avec un guichetier me demandant en japonais (c'est terrible... ici, tout le monde me prend pour un japonais !) ce qui se passe.

Je dois me retenir très, très fort pour ne pas exploser de rire... et tout d'un coup, je me demande si l'automate est si automatique que cela ? ce guichetier surgissant depuis l'arrière de la machine me fait irrésistiblement penser au canular du Turc mécanique (automate du 18e siècle qui savait prétendument jouer aux échecs).

En fait, il fallait mettre d'abord des sous pour que l'automate s'éveille ! Tout l'inverse des machines du même genre que j'ai expérimentées en Europe et aux Amériques.

Je suis supposé mettre 1h30 pour rejoindre mon auberge de jeunesse. Bon, au lieu de prendre le train express ou limited express, j'ai dû prendre un train local, et je mets au total 2h30 pour arriver à bon port.

Au lieu de cotoyer des salarymen, cette erreur d'aiguillage permet une première observation des Japonais dans leur vie quotidienne. Ce qui me frappe, ce sont tous ces écoliers en uniforme. Et surtout, toutes ces adolescentes en uniforme, et en mini-jupe ! Et moi qui pensais que les mini-jupes des lycéennes des mangas n'étaient que le fruit de l'imagination perverse de dessinateurs.

Le détail qui tue : quelques-unes ont des chaussettes avec un discret petit lapin Playboy...