Vendredi 21 avril 2006 : suis-je bien sur Terre ?
Visite du temple Senso-ji, dans le quartier d'Asakusa, au nord est de Tokyo.

Senso-ji abrite une statue en or remontée des eaux en 628, représentant Kannon, déesse bouddhique de la Compassion. Le temple a été maintes fois reconstruit depuis. Paradoxalement, la fameuse statue n'est pas exposée au public. Existe-t-elle réellement ? Cela ne semble pas perturber outre mesure les écoliers et touristes venus en nombre solliciter les bonnes grâces de la déesse.
Cette visite me permet de résoudre deux énigmes :
1/ il n'y a pas qu'à Paris que les Japonais font le signe "V" en posant pour des photos. Ils le font aussi chez eux !

2/ il y a vraiment un doux dingue à chaque coin de rue à Tokyo. Je vois le lascar ci-dessous se poster tranquillement à l'entrée du temple, déballer ses accessoires et prendre la pose gracieusement devant les touristes (en majorité japonais, semble-t-il), sans aucune contrepartie financière.

Je bifurque vers Shibuya, le quartier des victimes de la mode. J'avais beau avoir été prévenu, je ne m'attendais pas à un tel choc esthétique. Vous pensiez que l'outrageuse extravagance des Japonaises n'était qu'un phénomène médiatique, un aimable sujet exagérément mis en épingle ? C'est ce que je croyais... J'ai tellement été fasciné par le spectacle de ce quartier que je me suis assis une heure à un carrefour contempler l'infinie variété des tenues. Tout cela m'a rappelé le Carnaval de Rio, où j'ai été en 2003. Sauf que là, cela semble être Carnaval toute l'année !

L'immeuble "Shibuya 109" est le summum de toute visite à Shibuya. Imaginez : 8 étages de boutiques avant-gardistes, avec les vêtements les plus invraisemblables, moyenne d'âge 19 ans, des Japonaises aux cheveux bruns/blonds, faisant toutes du 36, toutes en mini-jupe, toutes maquillées comme des camions...
Je termine cette folle journée en dînant avec un condisciple de la London School of Economics, qui sévit aujourd'hui dans un cabinet de conseil en stratégie. Cela fait six ans que l'on n'a pas été en contact, mais nous discutons comme si nous nous étions vus hier. On parle immobilier à Paris, de sa vie en France durant son MBA à l'INSEAD. Apparemment, il a été traumatisé par les bavardages des caissières du Carrefour de Fontainebleau : cela lui a ôté définitivement toute envie d'habiter en France ! Difficile de se passer de la qualité des services au Japon... Cela nous amène à comparer le coût du travail entre nos deux pays. Je lui fais le schéma suivant : lorsqu'une société dépense 140, un salarié touche 100 en brut et 80 en net, et entre 64 et 72 en "net-net" après impôt sur le revenu. Mon camarade m'explique qu'au Japon, pour qu'un salarié touche 100 en brut, l'entreprise dépense... 100. Il n'y a donc pas de charges patronales ??? En "net-net", il reste entre 60 et 70. Cela m'étonne, ai-je bien compris ? Cela pourrait expliquer la pléthore de personnel dans les magasins, les gares... Mais comment fonctionne alors le budget de l'Etat japonais, sachant que la TVA est à... 5% ?
Il est 22h : mon consultant retourne au bureau...

Senso-ji abrite une statue en or remontée des eaux en 628, représentant Kannon, déesse bouddhique de la Compassion. Le temple a été maintes fois reconstruit depuis. Paradoxalement, la fameuse statue n'est pas exposée au public. Existe-t-elle réellement ? Cela ne semble pas perturber outre mesure les écoliers et touristes venus en nombre solliciter les bonnes grâces de la déesse.
Cette visite me permet de résoudre deux énigmes :
1/ il n'y a pas qu'à Paris que les Japonais font le signe "V" en posant pour des photos. Ils le font aussi chez eux !

2/ il y a vraiment un doux dingue à chaque coin de rue à Tokyo. Je vois le lascar ci-dessous se poster tranquillement à l'entrée du temple, déballer ses accessoires et prendre la pose gracieusement devant les touristes (en majorité japonais, semble-t-il), sans aucune contrepartie financière.

Je bifurque vers Shibuya, le quartier des victimes de la mode. J'avais beau avoir été prévenu, je ne m'attendais pas à un tel choc esthétique. Vous pensiez que l'outrageuse extravagance des Japonaises n'était qu'un phénomène médiatique, un aimable sujet exagérément mis en épingle ? C'est ce que je croyais... J'ai tellement été fasciné par le spectacle de ce quartier que je me suis assis une heure à un carrefour contempler l'infinie variété des tenues. Tout cela m'a rappelé le Carnaval de Rio, où j'ai été en 2003. Sauf que là, cela semble être Carnaval toute l'année !

L'immeuble "Shibuya 109" est le summum de toute visite à Shibuya. Imaginez : 8 étages de boutiques avant-gardistes, avec les vêtements les plus invraisemblables, moyenne d'âge 19 ans, des Japonaises aux cheveux bruns/blonds, faisant toutes du 36, toutes en mini-jupe, toutes maquillées comme des camions...
Je termine cette folle journée en dînant avec un condisciple de la London School of Economics, qui sévit aujourd'hui dans un cabinet de conseil en stratégie. Cela fait six ans que l'on n'a pas été en contact, mais nous discutons comme si nous nous étions vus hier. On parle immobilier à Paris, de sa vie en France durant son MBA à l'INSEAD. Apparemment, il a été traumatisé par les bavardages des caissières du Carrefour de Fontainebleau : cela lui a ôté définitivement toute envie d'habiter en France ! Difficile de se passer de la qualité des services au Japon... Cela nous amène à comparer le coût du travail entre nos deux pays. Je lui fais le schéma suivant : lorsqu'une société dépense 140, un salarié touche 100 en brut et 80 en net, et entre 64 et 72 en "net-net" après impôt sur le revenu. Mon camarade m'explique qu'au Japon, pour qu'un salarié touche 100 en brut, l'entreprise dépense... 100. Il n'y a donc pas de charges patronales ??? En "net-net", il reste entre 60 et 70. Cela m'étonne, ai-je bien compris ? Cela pourrait expliquer la pléthore de personnel dans les magasins, les gares... Mais comment fonctionne alors le budget de l'Etat japonais, sachant que la TVA est à... 5% ?
Il est 22h : mon consultant retourne au bureau...
1 Comments:
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