Mardi 2 mai 2006 : Hiroshima, Miyajima

Hiroshima : la tragédie est connue, les images familières. Toujours cette réminiscence des cours de terminale : cela fait dix ans que j’ai passé mon bac, bizarrement tout me revient en flashback en ce moment.

Je n’ai pas pleuré, au contraire de mon apprenti scénariste anglais (voir message du 26/04/06). Mais forcément, une émotion très particulière se dégage au lieu précis de l’explosion nucléaire, le « point zéro ».

Le point zéro : un hall d’exposition conçu par un architecte tchèque
La bombe atomique a explosé à 500 mètres au-dessus de cet immeuble

Une fleur étrange, au Parc de la Paix

Bien sûr, l’absurdité de la guerre apparaît évidente à travers les musées de la ville. Ce qui me paraît encore plus absurde rétrospectivement dans mes chers cours de terminale, ce sont les chapitres expliquant l’avancement de l’arme nucléaire après la Seconde Guerre Mondiale, pour finalement aboutir à des bombes H représentant plusieurs fois la puissance de Hiroshima. Lorsqu’on voit en détail les dégâts produits à Hiroshima, on n'ose imaginer des déflagrations plus ravageuses, et pourtant... Une fraction de seconde, et puis… plus rien à des kilomètres à la ronde.

A proximité de Hiroshima se trouve Miyajima, l'un des trois plus beaux paysages du Japon. Je m'attends à un endroit excessivement touristique, et c'est le cas. Et pourtant, le lieu conserve une véritable magie. C'est un temple au bord d'un rivage, avec un torii (une grande arche marquant l'entrée) les pieds dans l'eau à marée haute, photo que tout le monde vient chercher. Mais c'est marée basse en cette fin d'après-midi, et le torii a donc les pieds secs... la foule est partie, le soleil se couche, les pêcheurs de coques sont à l'oeuvre, les daims font leur toilette. La sérénité m'envahit...