samedi, mai 13, 2006

Vendredi 28 avril 2006 : Toyota City (près de Nagoya)

Le Japon, ce sont ses adolescentes délurées de Shibuya, ses innombrables temples classés par l’UNESCO, ses sushis ultra-frais de Tsukiji… mais c’est aussi la deuxième économie mondiale, une incroyable puissance industrielle constituée en à peine 40 ans. Afin de rendre justice à mon formidable prof d’histoire/géo de terminale, un « pèlerinage » au cœur des usines nippones s’imposait… voir enfin de mes propres yeux le « juste à temps », le toyotisme, les cercles de qualité…

Mon autre camarade japonais de la LSE sévit justement chez Toyota. En fait, il travaille pour une administration publique japonaise Là, je ne peux m’empêcher de le citer, pour illustrer l’état d’esprit vraiment particulier du travailleur nippon : « dans le cadre du programme de promotions, j’ai été envoyé chez Toyota pour importer dans le secteur public l’excellence de la culture d’entreprise du secteur privé ».

C’est bien écrit au premier degré !

Lors des préparatifs de mon voyage, mon camarade m’indique qu’il est possible de visiter les usines de Toyota près de Nagoya. Magie de Google, je tape « Toyota plant tour » et je tombe pile poil sur les modalités d’inscription.

Avant la visite, je flâne dans le hall d’exposition de Toyota. De drôles de modèles y sont présentés, non commercialisés en Europe.

Le plus futuriste est sans conteste celui-ci :

On voit déjà ce genre de véhicule, mi-scooter, mi-Smart, dans Tokyo. Pour un peu, on se croirait dans le film Minority Report

Non là je vous fais marcher, il s’agit d’un prototype, je n’ai pas su s’il serait un jour mis en vente.

Le tour va commencer, le groupe se rassemble. L’usine visitée produit notamment la voiture hybride Prius.

C’est un mélange des Temps Modernes et de laboratoire pharmaceutique, du travail à la chaîne fait dans un cadre immaculé. Le plus fascinant est l’atelier de soudure : cela ressemble à la publicité de la Xsara Picasso, où on voit des robots en folie. Sauf que là, c’est pour de vrai, et c’est d’autant plus impressionnant que sur la même ligne de montage automatique, cinq modèles défilent. Imaginez : cinq carcasses à géométrie variable, avec des points de soudure différents, et des robots capables de se positionner à chaque fois au bon endroit, au centimètre près.

C’est un collaborateur belge de Toyota, qui participe à la visite, qui m’explique cette prouesse d’ingénierie. Nous déjeunons ensemble. Il me raconte que les lignes de soudure de l’usine de Valenciennes ne peuvent traiter qu’un seul modèle à la fois, et que de manière générale, tout est beaucoup moins automatisé qu’au Japon. Cela a permis à Toyota de réduire les capitaux investis et de faire employer plus de monde, ce qui arrange les autorités politiques.

Et alors, comment sont les Japonais au travail ? De gros bosseurs, me confirme-t-il. Mais ce sont aussi des êtres humains : leur rêve, c’est d’être expatrié en Europe, où ils sont quatre (?) fois mieux payés qu’au Japon, et où ils triment beaucoup moins…

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

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Anonymous Anonyme said...

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